Contes ossètes en français

Contes oss?tes en fran?ais
Александр Юрьевич Кожиев
Les contes oss?tes sont un monde merveilleux o? l'histoire, la culture et la philosophie du peuple sont intimement liеes. Ils font partie intеgrante de la spiritualitе oss?te et sont transmis de gеnеration en gеnеration, conservant leur pertinence et leur signification.Les contes de fеes oss?tes ont une signification philosophique profonde. Ils enseignent le respect des a?nеs, l'amour de la patrie, la valeur de l'amitiе et de la fraternitе. Chaque conte de fеes n'est pas seulement une histoire, mais une le?on de vie qui aide ? fa?onner les valeurs morales et l'identitе du peuple.Ces contes ne sont pas seulement un hеritage littеraire, ils sont une source vivante de sagesse qui continue d'influencer la culture et l'art oss?tes. Leur importance ne peut ?tre surestimеe, car ils contribuent ? prеserver le caract?re unique et l'identitе du peuple oss?te.Familiarisons-nous rapidement avec nos contes de fеes!

Александр Кожиев
Contes oss?tes en fran?ais

A propos de l'auteur
Alexander Kozhiev Yurievic est un еtudiant de troisi?me cycle du MEPhI, professeur d'arabe au Centre d'apprentissage des langues еtrang?res (FLLC) de l'Acadеmie diplomatique du minist?re des affaires еtrang?res de la Fеdеration de Russie. Dipl?mе de:
– Acadеmie Diplomatique du Minist?re des Affaires Еtrang?res de la Fеdеration de Russie, au cours de ses еtudes, il a ma?trisе les langues arabe et fran?aise;
– MEPhI, connaissance confirmеe de l'espagnol;
– MGIMO du minist?re des affaires еtrang?res de la Fеdеration de Russie (programme de master ? double dipl?me avec l'universitе italienne de Cagliari), connaissance confirmеe de l'italien et de l'allemand.
Apr?s des еtudes en еconomie et en politique, je me penche toujours sur l'art populaire oss?te. Ce sont les contes de fеes et les rеcits oss?tes qui m'ont le plus marquе. Ces Cuvres ne doivent pas ?tre interprеtеes de mani?re littеrale, mais allеgorique, car une grande partie de la sagesse se cache m?me l? o? elle semble ne pas trouver grand-chose. Toutes les Cuvres de la littеrature oss?te sont еcrites de mani?re allеgorique, et le lecteur doit le deviner par lui-m?me.
J'ai dеcidе d'еcrire des contes de fеes oss?tes en fran?ais pour mieux populariser la littеrature oss?te ? l'еchelle mondiale. Cela permettra non seulement de prеserver le patrimoine culturel, mais aussi d'apporter la sagesse des Cuvres du folklore oss?te ? un public plus large, ouvrant ainsi de nouveaux horizons pour la comprеhension et la perception de la culture oss?te. Le livre “Contes Oss?tes” a dеj? еtе publiе en anglais. Une traduction dans d'autres langues sera fournie ? l'avenir (Arabe, Persan, Espagnol, Portugais, Allemand, Suеdois et Hongrois).
Kozhiev George Yurievi? fourni une aide prеcieuse dans la collecte des contes de fеes oss?tes, leur enregistrement, ainsi que dans le travail еditorial, gr?ce auquel nous pouvons apprеcier la narration ? partir des paroles de personnes ?gеes qui ont parlе de contes de fеes non еcrits auparavant.

Introduction
Les contes oss?tes sont un monde merveilleux o? l'histoire, la culture et la philosophie du peuple sont intimement liеes. Ils font partie intеgrante de la spiritualitе oss?te et sont transmis de gеnеration en gеnеration, conservant leur pertinence et leur signification.
La saga Nart est le joyau de la couronne de la tradition folklorique orale oss?te. Ces po?mes еpiques racontent les exploits des Narts, personnages hеro?ques dotеs de pouvoirs surnaturels. Les Arts symbolisent la force, la sagesse et la justice, et leurs histoires inspirent et enseignent.
Parmi les personnages, Soslan (un guerrier intrеpide connu pour sa force et son habiletе), Batraz (un homme sage et conseiller dont les mots sont toujours pleins de sens profond) et Satana (une guerri?re symbolisant une m?re et une protectrice) sont particuli?rement importants.
La saga Nart n'appara?tra pas dans cette еdition, car elle nеcessite un examen plus approfondi. Dans cette collection de contes oss?tes, vous dеcouvrirez la vision du monde oss?te et des histoires utiles pour les enfants et les adultes.
Les contes de fеes oss?tes ont une signification philosophique profonde. Ils enseignent le respect des a?nеs, l'amour de la patrie, la valeur de l'amitiе et de la fraternitе. Chaque conte de fеes n'est pas seulement une histoire, mais une le?on de vie qui aide ? fa?onner les valeurs morales et l'identitе du peuple.
Ces contes ne sont pas seulement un hеritage littеraire, ils sont une source vivante de sagesse qui continue d'influencer la culture et l'art oss?tes. Leur importance ne peut ?tre surestimеe, car ils contribuent ? prеserver le caract?re unique et l'identitе du peuple oss?te.
Il est еgalement important de noter que les contes de fеes oss?tes ne sont pas seulement un trеsor national, mais aussi une partie importante du patrimoine culturel mondial. Ils nous ram?nent ? une еpoque ancienne o? la sagesse еtait transmise par des histoires orales, et chaque mot avait du poids.
La signification internationale des contes de fеes oss?tes rеside dans leur universalitе et leur intemporalitе. Ils abordent des th?mes pertinents pour les personnes de toutes les cultures:
– La lutte entre le bien et le mal – un th?me еternel qui ne perd jamais de sa pertinence.
– Force de caract?re et courage – des qualitеs valorisеes dans toute sociеtе.
– Respect de la nature et des anc?tres – un rappel que nous devons protеger le monde qui nous entoure et nous souvenir de nos racines.
Le sens cachе des contes oss?tes sugg?re que la sagesse n'a pas de fronti?res. Il pеn?tre ? travers les si?cles et les peuples, enrichissant l'expеrience humaine. Ces contes nous apprennent ? apprеcier le monde dans lequel nous vivons et les gens avec qui nous le partageons.
Les contes de fеes oss?tes sont un symbole de la fa?on dont la culture peut ?tre un pont reliant diffеrentes еpoques et peuples. Ils montrent que la sagesse et la connaissance sont ce qui nous rend vraiment humains, et qu'elles doivent ?tre prеservеes et transmises aux gеnеrations futures.
Les contes oss?tes et les contes de fеes sont riches en une variеtе de personnages, chacun avec un r?le et une signification uniques. Les personnages principaux sont des aldars (sages a?nеs ou anc?tres qui agissent souvent comme mentors et conseillers. Ils symbolisent un lien avec le passе et la transmission du savoir), des animaux (dans les contes oss?tes, les animaux ont souvent des traits humains et de la sagesse. Ils peuvent ?tre des aides des hеros ou m?me des porteurs de messages importants), des sorciers (les personnages reprеsentent la connaissance des sciences secr?tes et de la magie. Ils peuvent ? la fois aider les hеros et devenir une source d'еpreuves), hеros guerriers (personnages courageux et forts qui prot?gent leur peuple et font preuve de bravoure et d'honneur), nymphes et esprits de la nature (?tres mystiques qui reprеsentent les forces de la nature et peuvent ? la fois aider et entraver les hеros), gеants et monstres (еpreuves pour les hеros, symbolisant le dеpassement des difficultеs et des peurs intеrieures), et les gens ordinaires (paysans, artisans, qui reprеsentent la vie quotidienne et deviennent souvent des hеros inattendus de contes de fеes). Chaque personnage contribue au dеveloppement de l'intrigue et ? l'еducation de l'auditeur ou du lecteur, car ils aident ? transmettre le sens profond des contes, ce qui en fait une source prеcieuse de connaissances et de le?ons de vie.
Les contes et mythes oss?tes ont beaucoup en commun avec les traditions iraniennes, indiennes et europеennes, reflеtant des archеtypes et des motifs communs ? de nombreuses cultures. Prеsentons quelques-unes de ces similitudes:
Figures hеro?ques: Toutes ces traditions ont des hеros qui accomplissent des exploits et prot?gent leur peuple, rappelant Rustam de l'еpopеe iranienne “Shahnameh” ou des bogatyrs de la mythologie slave.
Sages a?nеs: Des personnages comme les aldars dans les contes oss?tes sont similaires aux sages et mentors d'autres cultures, comme Vasishtha dans les еpopеes indiennes ou Merlin dans les lеgendes anglaises.
Crеatures mystiques: Les nymphes et les esprits de la nature ressemblent ? des personnages de la mythologie grecque et des contes de fеes europеens, ainsi qu'? des Apsaras de la mythologie indienne.
Des mеchants et des monstres: Les gеants et les monstres qui apparaissent dans les contes oss?tes ont des analogues dans les mythes des Cyclopes, des dеmons Rakshasas et de divers dragons et trolls europеens.
Ces similitudes pointent vers des th?mes humains communs et des histoires universelles qui rеsonnent ? travers les cultures malgrе les barri?res gеographiques et linguistiques. Les personnages et les intrigues refl?tent des valeurs universelles, des peurs, des espoirs et des r?ves qui font partie de l'expеrience humaine dans le monde entier.
Familiarisons-nous rapidement avec nos contes de fеes!

Comment un souriceau s'est mariеe
Il еtait une fois un souriceau. Il eut l'idеe de se marier. Comme il еtait tr?s fi?r, toutes les filles souris lui paraissaient indignes. Il cherchait la fille de quelqu'un de plus fort qu'il.
Il se rendit donc chez la Lune, dont on disait qu'il n'y avait personne de plus fort qu'elle au monde.
– “La lune!”, – lui dit-elle. “Je cherche la fille de l'homme le plus fort du monde. On dit dans notre pays qu'il n'y a personne de plus fort que toi, et j'aimerais ?tre de ta famille.”
– “Oui”, – lui rеpondit la Lune. “Je suis forte au-del? des mots, et il n'y a pas de lieu ou de recoin sur terre o? ma lumi?re ne pеn?tre pas lorsque je traverse le ciel la nuit. Mais lorsque le Soleil se l?ve le matin, ma lumi?re s'affaiblit progressivement et finit par dispara?tre. Ce n'est que le soir, lorsque le Soleil se couche et que sa lumi?re cesse de briller sur la terre, que mon pouvoir me revient et que j'illumine ? nouveau la vaste terre. Non, souris, le Soleil sera plus fort que moi: va vers lui!”
Le souriceau s'est donc rendue au soleil.
– “Soleil”, lui dit-il, “Je cherche ? еpouser la fille de l'homme le plus fort du monde. Je cherche ? еpouser la fille de l'homme le plus fort du monde. Et la rumeur dit que tu es le plus fort du monde. Veux-tu donner ta fille pour moi?”
– “Il est vrai que je suis fort et puissant”, – a rеpondu le Soleil. “Et lorsque je me l?ve le matin, les tеn?bres de la nuit se dissipent sans laisser de traces. Les еtoiles et la Lune elle-m?me n'osent pas briller en ma prеsence, leur lumi?re sur terre s'estompe devant ma lumi?re, et on ne peut pas les voir ? ce moment-l? depuis la terre. Mais il y a quelqu'un de plus fort que moi. C'est le nuage qui obscurcit ma lumi?re, qui emp?che la terre de me voir. Va donc vers le nuage.”
Le souriceau alla donc voir le nuage et lui fit sa proposition. Le nuage rеflеchit et dit:
– “Le soleil a dit en vеritе: sa lumi?re est puissante, et les еtoiles et la lune p?lissent devant lui, mais elle ne peut briller sur la terre quand je couvre le ciel d'un grand tapis, et on ne peut alors la voir. Mais je ne peux pas non plus rеsister au vent. Quand il souffle, il me dеchire en lambeaux et me disperse dans le ciel… Non, le vent est plus fort que moi!”
Le souriceau s'adressa donc au vent. Mais m?me le vent ne se reconnut pas comme le plus fort.
– “C'est vrai”, – il a dit. “Je suis fort et je peux dеtruire un nuage d'un seul coup. Mais il y a plus fort que moi. Il y a des taureaux dans le champ: m?me s'ils ne sont que deux, je ne peux rien leur faire. Calmement, paisiblement, ils marchent dans l'allеe comme s'ils ne me sentaient pas. Ils seront plus forts que moi.”
Le souriceau se tourna vers les taureaux. Les taureaux lui dirent:
– “Nous sommes forts, mais il arrive que la charrue nous dеpasse lorsqu'elle s'accroche ? quelque chose dans le sol. Et m?me lorsque le ma?tre nous attelle quatre paires supplеmentaires, nous ne pouvons rien faire. La charrue est plus forte que nous.”
Le souriceau alla vers la charrue. La charrue lui dit:
– “Il est vrai que je suis fort et que je coupe la terre humide sans difficultе. Mais il y a une racine qui m'arr?te souvent, et je ne peux pas la couper. Va donc, souriceau, vers lui, il est beaucoup plus fort que moi.”
Le souriceau a d? se tourner vers la racine.
– “Oui, je suis forte”, – la racine a rеpondu. “Et la charrue ne peut pas me couper une autre fois. Mais une souris, m?me la plus petite, peut me ronger tr?s facilement. Les souris seront donc plus fortes que moi.”
– “Aha!” s'exclama la souris. “Il n'y a donc personne de plus fort que nous, les souris!”
Il a donc еpousе une simple souris.

La ch?vre et le li?vre
Il еtait une fois un vieil homme et une vieille femme. Ils avaient une fille. Ils n'avaient qu'une seule ch?vre dans leur cheptel.
Un jour, le vieil homme quitta la maison et demanda ? sa fille d'emmener la ch?vre dans la steppe et de la faire pa?tre au maximum.
La fille conduisit la ch?vre dans la steppe, la fit pa?tre et la ramena ? la maison. Le soir, le vieil homme demanda ? la ch?vre comment elle avait broutе. La ch?vre rеpondit que c'еtait mauvais. Le vieil homme renvoya alors sa fille de la maison.
Le lendemain, le vieil homme confia ? sa femme la t?che de faire pa?tre la ch?vre. Elle conduisit la ch?vre, la fit pa?tre et la ramena ? la maison le soir. Le vieil homme demanda ? la ch?vre comment on l'avait fait pa?tre. Elle lui rеpondit que la vieille femme l'avait aussi fait pa?tre d'une mauvaise mani?re. Le vieil homme chassa sa femme de la maison.
Le troisi?me jour, le vieil homme changea de v?tements et envoya la ch?vre pa?tre. Il la fit bien pa?tre et la ch?vre mangea suffisamment d'herbe. Le soir, il ramena la ch?vre ? la maison, v?tue de ses vieux habits, et lui demanda comment le vieil homme l'avait fait pa?tre. La ch?vre rеpondit que le vieil homme l'avait mal fait pa?tre et qu'elle n'avait pas mangе assez d'herbe.
Le vieil homme attacha donc la ch?vre avec des cordes et sortit pour aiguiser son couteau afin de l'abattre. Pendant qu'il aiguisait son couteau, la ch?vre rompit les cordes et s'enfuit dans la for?t. Dans la for?t, la ch?vre entra dans la maison du li?vre et grimpa sur le po?le. Le soir, le li?vre rentra chez lui, vit la ch?vre et eut peur d'entrer dans la maison. Il s'assit sur le seuil et se mit ? pleurer.
Un ours passa par l? et lui demanda:
– “Pourquoi pleures-tu?”
Le li?vre lui raconta son chagrin et l'ours s'assit ? c?tе de lui. Un loup apparut et demanda au li?vre:
– “Que t'est-il arrivе, pourquoi pleures-tu?”
Le li?vre lui fait part de son chagrin. Le loup compatissait et s'asseyait ? c?tе de lui – il ne pouvait pas l'aider autrement. Le renard arriva, et le li?vre lui raconta aussi son chagrin. Enfin, le coq arriva et demanda au li?vre:
– “Que t'est-il arrivе, pourquoi pleures-tu?”
Lorsque le li?vre lui fit part de son chagrin, il se tint ? la porte et cria trois fois ? tue-t?te:
– “cocorico!”
La ch?vre, effrayеe, s'envola du fourneau, ses pattes se bris?rent et elle rendit l'?me.
Le li?vre et ses amis firent un grand festin. Ils mang?rent la viande grasse de la ch?vre, laissant les pattes et les cornes ? la vieille femme.

Le roi des djinns et le pauvre homme
Il еtait une fois un vieil homme et une vieille femme. Ils vivaient dans la pauvretе. Le vieil homme allait ? la chasse, et si la chasse еtait fructueuse, ils еtaient nourris, mais si la chasse n'еtait pas fructueuse, ils restaient assis dans leur pauvre cabane, affamеs.
Un jour, le vieil homme chassa toute la journеe et ne rencontra personne. Sa femme espеrait qu'il apporterait quelque chose et qu'ils mangeraient.
Le vieil homme еtait fatiguе et avait soif. Il vit un lac et s'y rendit pour boire de l'eau. Mais lorsqu'il atteignit l'eau, quelqu'un l'attrapa par la barbe et commen?a ? tirer vers lui.
Le vieil homme se mit ? supplier:
– “Je suis un vieil homme, laisse-moi partir, ne me tire pas vers toi!”
Mais celui qui le tirait a rеpondu:
– “Je ferai de toi un jeune homme, si seulement tu peux ?tre utile!”
Et entra?na le vieil homme ? sa suite. Du lac, une porte s'ouvrait sur la mer. Ils pass?rent ces portes et continu?rent. De la mer s'ouvrit une porte vers la terre, et ils s'engag?rent sur la terre ferme.
Le roi des djinns vivait l?. Il accueillit le vieil homme avec joie et lui dit:
– “Bonjour, invitе! Il manque une t?te aux piquets de ma caroncule, et je vais planter ta t?te si tu ne rеponds pas ? ma demande. Si tu le fais, je te donnerai ma fille.”
Le pauvre homme regarda autour de lui, et lorsqu'il vit les t?tes humaines sur les piquets du bois, son cCur tomba: “Et on me coupera la t?te!”
Le roi des djinns donna trois missions et promit de marier sa fille ? celui qui les accomplirait toutes les trois. Indiquant un champ bordе de piles de blе, il donna la premi?re t?che au pauvre homme:
– “Met les grains de blе dans les granges avant le matin, mais veille ? ce que les piles ne soient pas dеplacеes.”
Le pauvre homme a hеsitе et s'est attristе:
– “Il me fait faire l'impossible! Il aura ma t?te sur le piquet de la caroncule!”
Il n'еtait plus un vieillard; celui qui lui avait arrachе la barbe en avait fait un jeune homme, et quand la fille du roi des djinns le vit, elle l'aima bien. Elle vit qu'il еtait assis, triste, et demanda:
– “Qu'est-ce qui ne va pas? Pourquoi es-tu assis, triste?”
– “Ce qui me rend triste?” il a rеpondu. “Ton p?re m'a confiе une t?che impossible ? accomplir. J'еchouerai et j'aurai la t?te tranchеe.”
– “Ne laisse pas cela te rendre triste”, – a dit la fille du roi des djinns. “Nous ferons tout! Le soir, j'appellerai toutes les souris que j'ai, et elles verseront tous les grains de blе dans les granges.”
Le soir, la fille du roi des djinns a appelе les souris en criant:
– “Souris, o? que vous soyez, venez ici et versez dans les granges jusqu'au matin tous les grains qui se trouvent dans les meules de foin, afin que pas un seul grain ne soit perdu et que les meules de foin ne soient pas dеplacеes de leur place.”
Toutes les souris rassemblеes, qui n'existaient que dans le monde, et qui ne laissaient pas un seul grain dans les meules de foin, les versaient dans les granges, et les meules de foin n'еtaient m?me pas dеplacеes.
Le roi des djinns se leva le matin et demanda au jeune homme:
– “Eh bien, as-tu fait quelque chose?” Et la fille du roi l'avertit:
– “Ton p?re te le demandera avec insistance, mais n'aie pas peur, fais ton travail, et qu'il plaise ? Dieu.”
Le roi des djinns, sans rien dire, lui confie une deuxi?me t?che:
– “Une еglise doit appara?tre dans ma cour pendant la nuit, mais elle doit ?tre faite de cire et de rien d'autre.”
Le jeune homme, le pauvre homme, devint inquiet et pensa: “Dieu m'a maudit.” Il s'assit de nouveau, triste, et la fille du roi lui dit:
– “Ne te dеcourage pas, c'est facile ? faire. Aujourd'hui, je vais rassembler toutes les abeilles que j'ai, et demain matin, l'еglise sera pr?te.”
Elle appela les abeilles et leur dit:
– “Construisez une еglise en cire pure pendant la nuit!”
Le soir venu, les abeilles se sont mises ? l'Cuvre. Les abeilles les abeilles se sont mises ? l'Cuvre si dur qu'au matin, l'еglise еtait pr?te.
Le matin, le roi des djinns se leva, sortit, regarda dans la cour et vit l'еglise de cire pure.
La fille du roi avertit le jeune homme ? l'avance:
– “N'attends pas la troisi?me t?che, c'est impossible, et je ne peux pas t’aider. Nous devons tous les deux nous enfuir d'ici!”
Le jeune homme monta dans le bateau avec la jeune fille et ils commenc?rent ? s'enfuir; le roi des djinns s'en aper?ut alors qu'ils еtaient dеj? loin et les poursuivit en grand nombre.
Pendant ce temps, les fugitifs arriv?rent au bord du lac, et la fille du roi des djinns, qui avait un don magique, fit en sorte qu'ils se transforment en deux canards, un m?le et une femelle, et ils commenc?rent ? s'еbattre dans le lac.
Les chasseurs se rendirent еgalement sur les rives du lac, mais il n'y avait personne. Ils cherch?rent partout, mais ne trouv?rent rien, et ils ne firent pas attention aux canards.
Les chasseurs revinrent vers le roi des djinns. Il leur demanda:
– “Qu'est-ce que tu as ramenе? Vous ne les avez pas rattrapеs?”
– “Nous n'avons rien vu nulle part!” – Ils ont rеpondu. “Nous avons seulement remarquе deux canards, un m?le et une femelle, dans un lac.”
Le roi des djinns est attristе:
– “J'ai oubliе de vous prеvenir, donc vous ne les avez pas reconnus. C'еtait eux. Poursuivez-les, attrapez-les et amenez-les ici.”
La fille du roi des djinns avait le don de prophеtie. Elle a dit au jeune homme:
– “Le p?re nous a reconnus! Il y a une nouvelle poursuite apr?s nous, courons!”
Ils coururent, regard?rent en arri?re et virent au loin une poursuite derri?re eux. La jeune fille a dit au jeune homme:
– “Nous ne pouvons pas courir plus loin. Je ferai appara?tre une еglise ici; l'un de nous deviendra pr?tre et l'autre diacre, et nous ne serons pas reconnus.”
Une еglise apparut et ils devinrent diacre et pr?tre.
Les poursuivants virent l'еglise et pens?rent que les fugitifs pouvaient s'y cacher. Mais ne voyant l? que le pr?tre et le diacre qui accomplissaient le service divin, ils eurent honte de les interrompre et retourn?rent sur leurs pas. Sur le chemin du retour, ils cherch?rent partout les fugitifs, mais ne les trouv?rent nulle part; ils rentr?rent donc chez eux.
Le roi des djinns demanda:
– “Les avez-vous trouvеs?”
Ils rеpondirent ? nouveau:
– “Nous n'avons m?me pas rencontrе de gens du pays en chemin. ? un endroit seulement, un pr?tre et un diacre cеlеbraient le service divin dans une еglise, et nous n'avons vu personne d'autre.”
Le roi des djinns a dit:
– “C'еtait eux, mais vous ne les avez pas reconnus. Maintenant, vous ne pourrez plus les trouver! Ma fille ne s'est pas reconnue! C'еtait une coquine et elle s'est enfuie comme une coquine! On ne peut plus rien faire pour elle, laissons-les.”
La fille du roi des djinns s'aper?ut que la poursuite avait fait demi-tour et a dit ? son mari:
– “Maintenant, allons-y sans crainte!”
Ils arriv?rent ? sa maison. La vieille femme еtait dеj? morte, mais sa maison au toit de chaume еtait toujours l?.
– “Voici notre maison pour toi!” – a dit le jeune homme ? sa femme. “C'est ainsi que j'ai vеcu pauvrement!”
Et sa femme a rеpondu:
– “La propriеtе est une question de temps. Ne t’inquiеte pas pour cela.”
Elle a fait une demande ? Dieu:
– “Qu'il y ait de grandes maisons ? cet endroit avant le matin!”
Au matin, ils se rеveill?rent et virent de grandes maisons. La fille du roi des djinns reprit la parole:
– “Que ces maisons soient remplies d'ornements en or, selon les besoins! Qu'il y ait pour mon mari des v?tements d'еtoffes co?teuses pour s'habiller de la t?te aux pieds! Et qu'il y ait pour moi les plus beaux v?tements de femme, avec deux еquipes! Et elle demanda aussi: “Dieu, qu'il y ait une table sur toute la longueur de notre maison, remplie de nourriture et de boisson en abondance!”
Le mari et la femme s'asseyaient ? table, mangeaient et discutaient sinc?rement de leur amour. Et ils ne s'admirent pas l'un l'autre. Puis elle a rеpеtе:
– “Qu'un garde se tienne ? nos portes, afin que nous soyons dеbarrassеs des visiteurs indolents.”
Ils ont donc vеcu et vivent encore aujourd'hui.
Comme vous ne les avez pas vus, puissiez-vous ne pas voir d'autres malheurs, d'autres maladies, et que Dieu nous dеlivre de ce lieu en toute sеcuritе.

Le pauvre et le riche khan
Dans les temps anciens, un homme appela son fils et lui donna trois instructions: ne jamais accueillir d'orphelins dans sa maison, mais les soutenir en dehors de sa famille; ne jamais pr?ter d'argent ? quelqu'un de plus riche que soi; ne jamais rеvеler ses pensеes les plus intimes ? sa femme.
Lorsqu'il a donnе ces instructions ? son fils, il lui a demandе de les respecter de mani?re sacrеe, de ne les enfreindre en aucune fa?on, car leur violation mettrait le fils dans une situation difficile.
Le p?re mourut bient?t et le fils voulut expеrimenter dans sa vie la vеritе des instructions de son p?re. Il prit des orphelins dans sa maison pour les еlever. Puis il pr?ta de l'argent au khan, qui еtait plus riche que lui. Il garda bien les orphelins et ne les maltraita en rien.
? l'expiration du dеlai convenu, il demanda au khan de payer sa dette. Le khan se mit en col?re, ordonna ? ses serviteurs de le battre et le mena?a:
– “De quel argent parles-tu? Si tu me rappelles encore une fois ta dette, un grand malheur s'abattra sur ta t?te!”
En reprеsailles, le pauvre homme en col?re vola un troupeau de chevaux du khan et y pla?a son tamga. Mais il ne se contenta pas de cela. Pensant que cette vengeance n'еtait pas suffisante pour le khan, il dеcida de lui enlever еgalement son fils. C'est ce qu'il fit: il enleva son fils unique au khan et l'envoya еtudier ? l'еcole.
Le khan se mit ? la recherche de son fils et de ses chevaux. Ses recherches furent vaines et il se tourna alors vers une sorci?re pour lui demander de l'aide et des conseils:
– “Je n'arrive pas ? retrouver mon fils et les chevaux qu'on m'a volеs!” – lui a-t-il dit. “Un tel cas ne s'est jamais produit! Aide-moi!”
La sorci?re lui dit:
– “Ne les cherche pas en vain et ne les exige de personne, sauf de celui ? qui tu as empruntе de l'argent et que tu n'as pas remboursе.”
Le khan devait s'en assurer et demanda ? la sorci?re de demander ? la femme du pauvre si son mari avait vraiment volе son fils et ses chevaux.
La sorci?re se rendit ? la maison de la femme du pauvre et, comme si elle sympathisait avec elle, lui a dit:
– “Ton mari a souffert innocemment, il a demandе le paiement de la dette, et le riche khan a ordonnе qu'il soit battu.”
La femme du pauvre homme a rеpondu ? la sorci?re:
– “Je ne sais rien ? ce sujet, mon mari ne m'a rien dit.”
– “Quel genre d'еpouse es-tu dans ce cas, si ton mari ne te parle pas de ses affaires?!” – lui a dit la sorci?re.
Elle a partit donc cette fois sans rien savoir. Le soir, la femme du pauvre homme raconta ? son mari la visite de la sorci?re. Il ne lui rеpondit que ceci:
– “A qui appartient ce qu'il a obtenu, c'est ce qui lui appartient.”
Le lendemain, la sorci?re revint voir la femme du pauvre homme et lui demanda:
– “Une fois de plus, tu n'as rien appris?”
– “Il ne m'a dit que ceci,” a-t-elle rеpondu: “Quiconque re?oit quoi, que ce soit bon pour lui!”
La sorci?re, ravie, se rendit en h?te aupr?s du khan et lui dit:
– “Ne t'ai-je pas dit que les chevaux et ton fils sont chez celui ? qui tu as empruntе de l'argent et que tu n'as pas remboursе!”
Le khan appelle alors le pauvre homme aupr?s de lui et lui demande:
– “As-tu mon fils et mes chevaux?”
– “J'en ai!” – a rеpondu le pauvre homme.
– “Dans ce cas, je te c?de mon khanat, c'est toi qui dois ?tre le khan, pas moi.”
Pendant ce temps, les orphelins, que le pauvre avait accueillis dans sa famille et auxquels il n'avait jamais fait de mal, se retournaient contre lui, cherchant une occasion de le tuer. Le pauvre a dit:
– “Comme mon p?re avait raison! J'ai еtе convaincu par ma propre expеrience de la vеracitе de ses instructions.”

Le loup et les sept ch?vres de Gazza
Il еtait une fois un pauvre homme. Il s'appelait Gazza. Il n'avait que sept ch?vres, il n'y avait rien d'autre dans sa maison. La premi?re ch?vre avait un ventre, la deuxi?me – deux, la troisi?me – trois, la quatri?me – quatre, la cinqui?me – cinq, la sixi?me – six et la septi?me avait sept ventres.
Ce n'est que vers midi que le pauvre homme laissa les sept ch?vres aller pa?tre.
Un jour, alors qu'elles broutaient, la ch?vre ? un ventre dit ? la ch?vre ? deux ventres:
– “J'en ai assez, mon ventre est plein. Si tu es rassasiе, rentrons ? la maison.”
La ch?vre ? un ventre rеpondit:
– “Mon ventre est encore vide, attends-moi.”
– “Non, je rentre chez moi”, – a dit la ch?vre ? un ventre. Elle marchait sur la route, et un loup l’a rencontrе.
– “? qui appartiens-tu?” – a-t-il demandе.
– “Je suis la ch?vre de Gazza”, – a-t-elle rеpondu.
– “Qu'est-ce que tu as sur la t?te et ? quoi cela sert-il?” – Le loup montre ses cornes.
– “Voici les conseils pour la fourche de Gazza, au cas o? il en aurait besoin.”
– “Et qu'est-ce qui pend entre tes jambes?” Le loup montre ses mamelles.
– “Et voil? une mamelle douce et pleine de lait pour mon bеbе ch?vre.”
Le loup saisit la ch?vre et la mangea. Puis il alla plus loin sur la route, s'y еtendit et observa, regardant autour de lui.
La ch?vre ? deux ventres a rempli ses deux ventres, elle est rassasiеe et s’est tourn? vers la ch?vre ? trois ventres:
– “Rentrons ? la maison!”
– “Attends un peu”, – a rеpondu ? celle. “Mon ventre est encore vide.”
– “Je ne t'attendrai pas”, – a rеpondu la ch?vre ? deux ventres. “Je rentre ? la maison.”
Elle suivit la route et rencontra un loup qui gardait l'endroit.
– “? qui appartient cette ch?vre?” – a demandе le loup.
– “Je suis la ch?vre de Gazza”, – a-t-elle rеpondu.
– “Qu'est-ce que tu as sur la t?te?”
– “Les conseils de Gazza sur la fourche.”
– “Et qu'est-ce qui pend entre tes jambes?”
– “Et voil? une mamelle douce et pleine de lait pour mon bеbе ch?vre.”
– “Je dois la manger aussi!” – se rеjouit le loup. Il sauta sur la ch?vre, l'attrapa et la mangea.
Entre-temps, la ch?vre ? trois ventres en a eu assez et a dit ? la ch?vre ? quatre ventres:
– “Rentrons ? la maison!”
– “Attends un peu”, – a rеpondu la ch?vre ? trois ventres. “Mon ventre n'est pas encore tout ? fait plein.”
– “Alors, rests en bonne santе”, – a dit la ch?vre ? trois ventres. “Et moi, je pars.”
Elle s'en alla tranquillement le long de la route. Le loup, dеj? rassasiе, resta couchе et еcouta afin d'apercevoir toute autre personne qui se prеsenterait. Il leva la t?te et vit une ch?vre qui marchait sur la route.
– “Il y a une autre ch?vre”, – s'est dit le loup. “Aujourd'hui a еtе une bonne journеe avec l'aide de Dieu.”
La ch?vre ? trois ventres s'approcha, et le loup lui demanda:
– “? qui appartient cette ch?vre?”
– “Je suis la ch?vre de Gazza”, – a-t-elle rеpondu.
– “Et qu'est-ce que tu as sur la t?te?” – lui a-t-il demandе.
– “Et voici les conseils pour les fourches de Gazza,” elle a rеpondu comme les autres ch?vres.
– “Et qu'est-ce qui pend entre tes jambes?”
– “Et ?a, c'est pour ma petite ch?vre aux mamelles douces et pleines de lait.”
Le loup saisit la ch?vre, la souleva et se dit:
– “J'ai de la chance aujourd'hui! Et cette ch?vre a bon go?t.”
Les trois ch?vres ont fait gonfler le loup. Il se mit alors ? se rouler par terre et se sentit mieux.
Entre-temps, la ch?vre ? quatre ventres en a assez et s’est tourn? vers la ch?vre ? cinq ventres:
– “Rentrons ? la maison, ch?vre ? cinq ventres, nos amis se reposent probablement ? la maison.”
La ch?vre ? cinq ventres a rеpondu:
– “Mon seul ventre n'est pas encore plein, attends-moi, et nous rentrerons ensemble ? la maison.”
– “Non, je pars”, – a rеpondu la ch?vre ? quatre ventres.
Elle descendit le chemin, et le loup bien nourri dormait l?. Lorsqu'il entendit les pas, il se rеveilla, leva la t?te, vit la ch?vre et se rеjouit.
– “Dieu m'a redonnе une ch?vre”, – s'est-il dit. “Elle est venue ? moi toute seule!”
– “? qui appartient cette ch?vre?” – a demandе le loup.
– “Je suis la ch?vre de Gazza.”
– “Qu'est-ce que tu as sur la t?te?”
– “Ce sont les pointes de fourche de Gazza.”
– “Qu'est-ce qui pend entre tes jambes?” – lui a-t-il demandе.
– “Et ?a, c'est pour ma petite ch?vre aux mamelles douces et pleines de lait.”
Le loup s’est jett? sur la ch?vre, l'attrap? et l’a mang?. Pendant ce temps, la ch?vre ? cinq ventres en avait assez et s’est tourn? vers la ch?vre ? six ventres:
– “Rentrons ? la maison! Il est temps pour nous de rentrer!”
– “Attends-moi un peu, mon ventre n'est pas encore tout ? fait plein”, – a demandе l'homme aux six ventres.
– “Non”, – a rеpondu celui ? six ventres. “Je pars, je ne t'attendrai pas.”
Elle rentra chez elle par le chemin familier. Et le loup bien nourri attend dеj? de voir si quelqu'un d'autre arrive, et pense:
“S'il n'y a personne d'autre, je partirai d'ici.”
Le loup voit arriver une ch?vre ? cinq ventres.
– “Dieu en a donnе un autre”, – s'est dit le loup. “J'attendrai aussi cette ch?vre. Je suis nourri, mais comment refuser de la manger? Je prеf?re avoir mal ? l'estomac que de laisser vivre cette ch?vre!”
– “? qui appartient cette ch?vre?” – a demandе le loup, lorsque la ch?vre ? cinq ventres s'est approchеe de lui.
– “Je suis la ch?vre de Gazza.”
– “Et quel genre d'homme est Gazza?”
– “Gazza est un homme modeste, un travailleur acharnе”, – a rеpondu la ch?vre.
Le loup avait peur que Gazza sorte du village et le tue. Il regarda autour de lui et demanda ? la ch?vre:
– “Qu'est-ce que tu as sur la t?te?”
– “Ce sont les pointes de fourche de Gazza.”
– “Et qu'est-ce qui pend entre tes jambes?”
– “Il s'agit de pierres rondes utilisеes pour tuer les loups.”
– “Je vais te montrer maintenant comment tuer les loups!” – a dit le loup. Il sauta sur une ch?vre ? cinq ventres et la mangea.
La ch?vre ? six ventres a estim? qu'elle en avait assez et s'est adresse? ? la ch?vre ? sept ventres:
– “Il fait nuit, il est temps pour nous de rentrer ? la maison. Si je pars, tu seras seule ici.”
– “Attends un peu!” – demanda la ch?vre ? sept ventres. “Maintenant, je vais remplir mon septi?me ventre et nous irons ensemble.”
La ch?vre ? six ventres a rеpondu:
– “Je marcherai lentement, tu me rattraperas en chemin.”
Elle marcha lentement le long de la route, et la ch?vre ? sept ventres se laissa entra?ner et resta dans le p?turage.
La ch?vre ? six ventres atteignit le loup. Le loup vit cette ch?vre et rеflеchit:
– “Je le remonterai, bien s?r, mais j'en ai assez. Je n'en ai plus assez”, – s'est-il dit. “Je mangerai un peu et je laisserai le reste pour demain.”
La nuit tombait dеj?. Le loup tua la ch?vre, mangea ce qu'il put et mit le reste pour le lendemain. Il s'еtendit sur la route et pensa ainsi:
– “Avec une telle satiеtе, il me sera difficile de rentrer chez moi, je me reposerai ici, puis j'irai.”
Entre-temps, une ch?vre ? sept ventres est apparue sur la route.
– “Une autre ch?vre”, – a dit le loup. “Et comment dois-je m'y prendre? Eh bien, je la soutiendrai, sinon elle s'enfuira, et demain matin, je la mangerai avec le reste de la ch?vre.”
La ch?vre ? sept ventres est venue au loup.
– “? qui appartient cette ch?vre?” a-t-il demandе.
– “Je suis la ch?vre de Gazza.”
– “Et quel genre d'homme est Gazza?”
– “Gazza est un chasseur qui bat les loups.”
– “Et qu'est-ce que tu as sur la t?te?” – a demandе le loup.
– “Et voici les b?tons de fer utilisеs pour tuer les loups.”
– “Qu'est-ce qui pend entre tes jambes?” – a demandе le loup.
– “Il s'agit de pierres rondes utilisеes pour tuer les loups”, – a rеpondu la ch?vre.
– “Ah”, s'est dit le loup. “Les choses ne vont pas bien!”
Il dеcida de s'enfuir, laissa la ch?vre en vie, se rendit de force au bord de la route et, accablе de satiеtе, s'y еtendit. La ch?vre ? sept ventres vit les restes sur la route et dit:
– “Ah, c'est ce que le loup a fait! Il a mangе tous mes amis! Ce n'est qu'au crеpuscule que la ch?vre ? sept ventres est arrivеe ? la maison.”
Gazza lui a demandе:
– “Pourquoi es-tu rentrе si tard? O? sont tes amis?”
La ch?vre lui a rеpondu:
– “Mes amis ont еtе dеchirеs et dеvorеs par un loup, je suis le seul ? en avoir rеchappе.”
– “Dis-moi, o?, sur quelle route tout cela s'est-il passе?”, – a demandе Gazza.
La ch?vre lui dit o? se trouve le loup.
Gazza prit son fusil et se dеp?cha de partir.
Mais le loup est restе couchе, incapable de se relever, regardant d'en bas, observant. Gazza ne peut pas encore le voir car le loup est еtendu sur le bord de la route.
Arrivе ? l'endroit indiquе par la ch?vre, Gazza a regard? autour de lui. Il еtait s?r que le loup еtait quelque part pr?s de lui.
Quand il vit Gazza s'approcher de lui, le loup essaya de courir, mais il ne pouvait pas courir vite, accablе par l'еpuisement. Pendant ce temps, Gazza le remarqua et commen?a ? le rattraper. Difficile de rattraper un loup rassasiе! Gazza le rattrapa rapidement, lui tira dessus avec son fusil et le tua.
Gazza est rentrе chez lui. Il se retrouva avec une ch?vre ? sept ventres et d'autres ch?vres sauvеes. Il commen?a ? vivre heureux jusqu'? aujourd'hui.


Un cerf, un ours et deux hеrissons
Il еtait une fois deux hеrissons. Ils vivaient dans la for?t, dans un arbre creux.
Un jour, un b?cheron alla dans la for?t et coupa l'arbre creux. Il le ramena ? la maison et le coupa en gros morceaux pour qu'il soit plus facile ? chauffer. La femme du b?cheron prit quelques b?ches et chauffa le po?le. Elle voulait prеparer un repas pour son mari affamе.
Les hеrissons sentirent la chaleur et pri?rent Dieu:
– “? Dieu, sauve-nous, et nous te rendrons gr?ce avec des ahsarfambalams provenant des poumons du cerf et du miel sur la poitrine de l'ours!”
Les hеrissons dеgagent une odeur nausеabonde.
– “Qu'est-ce que c'est que ce bois!” – a dit la ma?tresse en jetant le bois hors du po?le.
Les hеrissons avaient peur de s'enfuir pendant la journеe, alors ils se cachaient, et la nuit ils sortaient du village. Le matin, ils еtaient dеj? dans la steppe et ils dеcid?rent que l'un d'entre eux s'installerait sur un monticule, et le second sur un autre, еloignе du premier.
C'est ce qu'ils ont fait. Chacun se tapit sur son propre monticule. Pendant ce temps, un cerf s'approcha du premier hеrisson. Le hеrisson lui parla et lui proposa un pari:
– “Faisons la course les uns contre les autres”, – il a dit. “? cette condition: celui d'entre nous qui atteindra le premier le prochain monticule pourra abattre et manger celui qui aura pris du retard.”
Et il montra au cerf le monticule sur lequel еtait assis le deuxi?me hеrisson.
Le cerf se dit alors: “Comment ce hеrisson peut-il me dеpasser?” Il accepta.
Ils se mirent en rang et dirent: “Courons!” et ils se mirent ? courir. Le cerf s'еlan?a de toutes ses forces et le hеrisson se cacha dans la haie.
Lorsque le cerf atteignit le monticule, le hеrisson lui dit:
– “O? as-tu disparu? Je t'attends dеj?!”
Le cerf еtait tr?s surpris:
– “Reprenons la course!” a demandе le hеrisson.
– “Tr?s bien”, – a dit le hеrisson. “Retournons au monticule en courant!”
Le cerf se mit ? courir, et le deuxi?me hеrisson se glissa lui aussi dans le buisson et se cacha. Le cerf courut aussi vite qu'il le put, mais lorsqu'il atteignit le monticule, il fut surpris d'y voir le hеrisson.
– “Pourquoi es-tu si en retard?” – le hеrisson lui a dit. “Je suis ici depuis longtemps!”
Le cerf perdit le pari et les hеrissons le massacr?rent. Ils cach?rent la carcasse du cerf et all?rent dans la for?t pour chercher du miel. Ils trouv?rent du miel dans un arbre creux et haut, sortirent le nid d'abeille et s'assirent dans l'arbre.
Pendant ce temps, un ours passait par l?. Lorsqu'il vit les hеrissons, ils avaient dеj? mangе le miel.
– “Donne-moi aussi du miel!” – a demandе l'ours.
Ils lui ont rеpondu:
– “Fais-le toi-m?me!”
– “Montre-moi o? est le miel!” – leur a dit l'ours.
– “L?, tu vois, dans l'arbre, les abeilles volent l?.” L'ours grimpa dans l'arbre, prit du nid d'abeilles et demanda aux hеrissons:
– “Comment les faire descendre?”
– “Allonge-toi sur le dos et place le nid d'abeilles sur ta poitrine, de mani?re ? pouvoir le ramener au sol.”
L'ours suivit le conseil des hеrissons. Il se coucha sur le dos, s'envola du haut de l'arbre et s'еcrasa mortellement.
Les hеrissons ont abattu l'ours; ils ont aussi apportе la carcasse d'un cerf. Ils firent des ahsarfambals avec les poumons du cerf, empil?rent le miel sur la poitrine de l'ours et pri?rent le Dieu:
– “? Dieu, nous te remercions! Tu nous as sauvеs et nous t'avons donnе notre parole: nous te remercions avec du miel sur la poitrine de l'ours et des ahsarfambals faits de poumons du cerf!”

Fils de la veuve
Il еtait une fois une sorci?re et Verahan la belle, la fille d'un aldar, un reclus de la tour. C'еtait une fille exceptionnellement mince. La rumeur se rеpandit dans le monde entier. L'aldar ne la donna ? personne, bien que de nombreuses personnes aient essayе de l'еpouser. Il la garda dans une tour, et cette tour еtait telle que personne ne pouvait en trouver les portes sans en dеtruire le sommet.
Un jour, l'aldar annon?a:
– “Je ne marierai ma fille qu'? l'homme qui peut dеtruire sa tour.”
Et la tour еtait exceptionnellement haute. L'aldar a donnе un dеlai de deux jours:
– “Celui qui parviendra ? dеtruire la tour deviendra mon gendre”, – il a dit. “Que chacun tente sa chance!”
Les prеtendants commenc?rent ? affluer de toutes parts. Il y avait des prеtendants du peuple Nart. Le fils de la sorci?re se prеsenta еgalement. Tous voulaient dеtruire la tour de la fille de l'aldar, mais aucun des prеtendants ne trouvait le moyen de le faire.
Le fils de la sorci?re commen?a ? faire le tour des gens, espеrant trouver un homme bon parmi eux. Il entra dans une petite maison et trouva une veuve avec un gar?on couchе dans un berceau devant elle.
– “Tu n'as personne d'autre?” – a demandе le fils de la sorci?re.
– “Il n'y a personne d'autre que cet enfant et moi-m?me”, – la veuve lui rеpondit.
L'enfant au berceau dеchira ses bandages et se tourna vers le fils de la sorci?re:
– “Je suis pr?t ? rеpondre ? tes souhaits!”
(Et ce gar?on a еtе indiquе ? son fils par sa m?re, la sorci?re: “Il y a un jeune homme qui est nе l?-bas, vеrifie-le!”). Le fils de la sorci?re se rеjouit et dit au gar?on:
– “Que Dieu te donne des annеes de vie! Tu es celui dont j'ai besoin, tu me seras utile.”
Le gar?on s'habilla et dit:
– “Je sors de la maison!”
Le fils de la sorci?re l'emmena, et ils se prеsent?rent devant le peuple assemblе. En chemin, le fils de la sorci?re fit un marchе avec le gar?on:
– “Nous allons procеder de la mani?re suivante: Je te chargerai d'un canon et je te tirerai au sommet de la tour. Tu pourras peut-?tre la dеtruire. Il n'y a pas d'autre moyen.”
– “Tr?s bien!” – a dit le gar?on. “C'est une bonne idеe! Je suis d'accord; si j'arrive au sommet de la tour et que je m'y accroche, je la dеtruirai ? coups de talons; mais si je tombe – tout est possible – alors tu seras sagace et tu ne me laisseras pas toucher le sol, ou ce sera ma mort.”
Il a еgalement ajoutе:
– “Quand tu me porteras, ne me mets pas ? terre avant de m'avoir fait traverser les sept rivi?res.”
Ils charg?rent un canon avec le gar?on et le tir?rent au sommet de la tour. Le gar?on y arriva, commen?a ? frapper du talon d'un c?tе ou de l'autre et dеtruisit ainsi la tour. Le fils de la sorci?re le surveillait d'en bas et veillait ? ce qu'il ne tombe pas de l?. La tour se mit alors ? trembler et le gar?on en tomba. Le fils de la sorci?re leva son ourlet, attrapa le gar?on et commen?a ? le porter ? travers les rivi?res. Lorsque le fils de la sorci?re lui fit traverser la deuxi?me rivi?re, Sirdon, le mеchant homme, apprit que si le gar?on еtait mis ? terre, il mourrait et que la fille n'irait pas chez le fils de la sorci?re.
Sirdon dеcida donc de le tromper. Pour que le fils de la sorci?re ne le reconnaisse pas, Sirdon changea de v?tements et prit une autre apparence.
Le fils de la sorci?re avait dеj? portе le gar?on sur la deuxi?me rivi?re et sur la troisi?me. Sirdon le devan?a et lui dit:
– “Brave homme, o? l'emmenes-tu sinon? Il est dеj? mort, et la tour a dеj? еtе dеtruite, et la fille passe par toi dans les mains de quelqu'un d'autre.”
Mais le fils de la sorci?re ne le crut pas et emporta le gar?on plus loin. Il lui fit traverser une autre rivi?re, la quatri?me. Il continua son chemin, portant le gar?on qui еtait tombе de la tour.
Pendant ce temps, Sirdon reprenait une autre apparence et devan?ait ? nouveau le fils de la sorci?re:
– “Laisse tomber l'homme mort!” – il lui a dit. “La fille te manquera!”
Le fils de la sorci?re avait des doutes: c'еtait peut-?tre vrai. Mais il ne quitta pas l'enfant.
Lorsque le fils de la sorci?re porta l'enfant sur la sixi?me rivi?re, Sirdon, qui avait changе d'apparence, le rattrapa ? nouveau et lui dit:
– “Quel fou tu es, mon brave! Tu continus ? porter un homme mort! La fille ira еvidemment chez l'un des Nart, et tu n'auras plus rien!”
Cette fois, le fils de la sorci?re crut Sirdon et s’est dit:
– “En effet, si on en arrive l?, o? vais-je porter ce mort? Et je perds aussi une fille!”
Il posa le mort ? terre et se retourna vers la tour.
C'est alors que le fils de la sorci?re devina:
– “C'est la faute de Sirdon!” Et j'ai ruinе le gar?on et je n'ai rien accompli!”
Il revint, se tint devant le mort et pensa: “Que dois-je faire d'autre? L'emmener chez sa m?re? Mais que dois-je lui dire?”
Soudain, il s'est souvenu:
– “Nous avons un fouet en feutre, laisse-moi l'essayer! Il est revenu et a racontе ? sa m?re ce qui s'еtait passе.”
– “Je suis revenue pour le fouet en feutre”, – a-t-il dit ? sa m?re. “Sera-t-elle capable d'aider le gar?on ou non?”
Sa m?re lui dit:
– “Il faut l'essayer, l'emporter avec soi!”
Le fils de la sorci?re prit le fouet de feutre avec lui et retourna en h?te ? l'endroit o? il avait laissе le mort. Arrivе l?, il frappa le mort plusieurs fois avec le fouet de feutre et dit:
– “Que Dieu fasse de toi ce que tu еtais avant!”
Le gar?on s'est levе et a dit:
– “Ouf, ouf, combien de temps j'ai dormi!”
Le fils de la sorci?re lui raconta ce qui lui еtait arrivе. Le gar?on dit au fils de la sorci?re:
– “Si c'est le cas, fais-moi traverser deux autres rivi?res, sinon mon cas sera mauvais.”
Le fils de la sorci?re a pris le gar?on et lui a fait traverser deux autres rivi?res.
Pendant ce temps, Sirdon raconte aux Narts:
– “Je l'ai obligе ? mettre le gar?on par terre, et maintenant, s'il pla?t ? Dieu, la fille sera ? nous.”
Les Narts se sont rеjouis et ont еtе contents.
Le fils de la sorci?re apparut alors avec le gar?on et demanda aux Narts:
– “Qu'est-ce qui vous rend heureux, Narts? Qu'est-ce qui vous rend heureux?”
– “Qu'est-ce qui nous rend heureux? – a rеpondu les Narts. “Maintenant, nous aurons Verahan!”
– “Bon, d'accord”, – a dit le fils de la sorci?re. “Voyons qui est le plus courageux d'entre nous.”
Le soir venu, l'aldar informa ? nouveau le peuple:
– “Si quelqu'un veut encore tenter sa chance, qu'il vienne demain et apr?s-demain.”
Le fils de la sorci?re emmena le gar?on non pas ? l'endroit o? il еtait nе, mais chez lui. Il dit ? sa m?re de ne pas s'inquiеter, que son fils dormirait chez lui ce soir. Il laissa de la nourriture ? la veuve et rentra chez lui.
Apr?s avoir nourri l'enfant, il commen?a ? le rеprimander:
– “Nous devons rеflеchir ? ce que nous devons faire demain. Nous te chargerons ? nouveau dans le canon et nous te tirerons dessus de mani?re ? ce que tu atteignies le sommet de la tour.”
Le deuxi?me jour, lorsque les gens furent de nouveau rеunis ? la tour, le fils de la sorci?re y amena l'enfant et lui dit:
– “Ne mеnage pas tes forces! Si nous ne rеussissons pas cette fois-ci, ce sera encore plus difficile.”
– “Ne doute pas de moi”, – a-t-il rеpondu. “Fais en sorte que j'atteigne le sommet de la tour, et alors ce sera ce que Dieu veut.”
Les gens rassemblеs en grand nombre regardaient le fils de la sorci?re et le gar?on; les Narts craignaient que la fille ne tombe entre leurs mains.
Le fils de la sorci?re chargea un canon avec le gar?on et tira. Le gar?on se retrouva sur la tour et commen?a ? la lancer dans toutes les directions. Les gens s'еmerveill?rent de lui, et l'aldar lui-m?me s'еmerveilla.
Il dеtruisit la tour comme il le fallait, comme cela avait еtе convenu. L'aldar se leva, prit sa fille par la main, la conduisit dehors et dit:
– “Aujourd'hui, je reconnais mon gendre.” Le fils de la sorci?re dit:
– “On ne peut pas la donner comme un gar?on; apr?s tout, c'est gr?ce ? moi que tout a еtе fait!”
– “Je ne reconnais personne d'autre que ce gar?on!” – a rеpondu l'aldar. “Mon gendre est celui qui a dеtruit la tour! Rassemblez-vous un tel jour pour que je puisse rencontrer mon gendre!”
Le jour fixе arriva. L'aldar prеpara de nombreux kosarts, dressa les tables et les gens s'assirent pour festoyer. Le fils de la sorci?re s'assit еgalement ? la table, mais il n'avait pas amenе le gar?on avec lui.
L'aldar tendit un verre ? sa fille et lui dit:
– “Ma fille conna?t elle-m?me son ?me sCur. Celui ? qui elle tendra le verre sera son mari.”
La fille de l'aldar sortit avec le verre, fit le tour, regarda tout le monde, mais ne tendit le verre ? personne, fit demi-tour et rentra tristement dans sa chambre. Elle n'a pas pr?tе attention au fils de la sorci?re, qui еtait assis ? la table, elle ne l'a m?me pas regardе.
L'aldar a donnе un ordre:
– “Demain, rassemblez tout le monde, adultes et non-adultes, dignes et indignes, tous sans distinction!”
Il a de nouveau dressе les tables. Ils rassembl?rent tous les gens qu'ils purent. L'enfant s'habilla en mendiant et vint ? la f?te; il s'attacha une bague au doigt avec un chiffon, disant qu'il s'еtait coupе la main.
Les gens s'assirent aux tables. La jeune fille sortit une louche de bi?re – un verre d'honneur – et commen?a ? faire le tour des tables en regardant attentivement les gens. Mais son regard ne s'arr?te sur personne.
Le gar?on s'assit au bord de la table des pauvres. La fille s'y rendit еgalement. Le gar?on a dеfait le bord du bandage de fa?on ? ce que la bague soit visible. Verahan remarqua la bague et apporta une louche de bi?re au gar?on.
Les gens еtaient tr?s surpris:
– “? qui la fille d'Aldar a remis le verre!” L'Aldar a dit:
– “Je prеf?re accepter la mort de ma fille plut?t que son mariage avec un tel homme!” Lorsque les gens se furent dispersеs, le jeune homme a dit ? l'Aldar:
– “J'ai fixе un dеlai jusqu'? demain soir pour me montrer ? toi. Il y aura un cadeau pour l'occasion.”
Se dit l'Aldar: “Je ferais mieux de ne pas voir son cadeau!”
Il prеpara donc l'arrivеe du jeune homme.
Le fils de la pauvre veuve еtait un jeune homme aux cheveux d'or. Il se rendit ? la maison de son beau-p?re avec cinq compagnons. Les compagnons entr?rent dans la maison, salu?rent l'еpoux avec joie et inform?rent l'aldar:
– “Viens voir notre gendre! Fais connaissance avec notre gendre!” L'Aldar sortit et, le voyant, a dit:
– “Oh mon Dieu, merci! Je ne savais pas qu'il еtait comme ?a! Je me suis dеshonorе devant tout le monde. Il faut prеparer ? manger et ? boire!”
Il dressa les tables avec les mets et les boissons choisis. Le jeune еpoux leur a dit:
– “Il n'y a personne d'autre chez moi que ma vieille m?re. Je dеciderai moi-m?me du mariage. Je viendrai chercher ma fiancеe dans dix jours.”
L'aldar n'a pas objectе, il a seulement dit: “Tr?s bien, prеparons-la pour ce jour-l?!”
Tout suffisait ? l'aldar! Il fournissait ? sa fille tout ce dont elle avait besoin et, comme il n'avait pas d'autres enfants, il mettait la moitiе de sa fortune ? son nom aussi longtemps qu'il vivrait. De plus, il rеdigea un papier stipulant qu'? sa mort, toute sa fortune reviendrait ? sa fille.
Dix jours pass?rent, et le fils de la pauvre veuve vint chercher sa fiancеe avec ses compagnons. L'aldar les re?ut tr?s bien, ils rest?rent chez lui une semaine enti?re, puis il les renvoya avec les honneurs.
Le fils retourna riche aupr?s de sa m?re. Et ils commenc?rent ? vivre heureux.
Quelque temps plus tard, l'aldar mourut. La veuve, son fils et sa belle-fille all?rent vivre dans la propriеtе de l'aldar et y demeurent jusqu'? aujourd'hui.
Vous vivrez en bonne santе jusqu'? leur retour!

Un renard et un renardeau
Une renarde et un renardeau еtaient allongеs au sommet du mont Kariw et regardaient les mauvaises herbes br?ler dans la plaine de Murtazati. La renarde fait semblant de se rеchauffer, et le renardeau lui demande:
– “Que fais-tu?”
– “Une mauvaise herbe br?le dans la plaine de Murtazati, et je me rеchauffe ? son feu.”
Soudain, le renardeau couchе ? c?tе d'elle s'est levе d'un bond et est tombе sur le dos.
– “Qu'est-ce qui ne va pas chez toi?” – demanda le renard effrayе. Il a rеpondu:
– “De ce feu est tombеe sur moi une еtincelle!”
Le renard a seulement dit:
– “Ce n'est pas sans raison que l'on dit: Le renardeau est plus trompeur que le renard lui-m?me.”


Une merveilleuse ceinture
En mourant, un pauvre homme a lеguе ? son fils:
– “Je ne te laisse ni palais, ni argent, ni or. Mais si jamais tu es dans le besoin, va voir mon ami, le sage. Il m'a tirе d'affaire plus d'une fois et plus de deux fois, et il ne refusera pas de t'aider.”
Le fils enterra son p?re comme il se doit: ni riche ni pauvre, mais il commen?a ? vivre dans la vieille tour de son grand-p?re. Tout s'еpuisa dans la maison et, ? la fin, le jeune homme devint si faible qu'il ne pouvait plus porter les mains ? sa bouche.
Le jeune homme alla voir l'ami de son p?re, un homme sage.
Le vieil homme fut ravi.
– “Je ne pensais pas que mon ami avait un tel fils, un si bon gar?on”, – dit le sage. “Je ne te laisserai pas quitter ma tour pendant une annеe enti?re. Il n'y a aucun danger pour ta tour: seules les b?tes y jetteront un coup d'Cil.”
L'annеe passa rapidement. Le sage amena un cheval, donna au jeune homme un cercle de churek[1 - chapelure sans levain] d'orge et un cercle de fromage de ch?vre. Puis il lui donna une ceinture en peau de lеopard et lui dit:

Конец ознакомительного фрагмента.
Текст предоставлен ООО «Литрес».
Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию (https://www.litres.ru/pages/biblio_book/?art=70896796?lfrom=390579938) на Литрес.
Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.

notes
Примечания

1
chapelure sans levain
Contes ossètes en français Александр Кожиев
Contes ossètes en français

Александр Кожиев

Тип: электронная книга

Жанр: Старинная литература

Язык: на русском языке

Издательство: Автор

Дата публикации: 17.07.2024

Отзывы: Пока нет Добавить отзыв

О книге: Les contes ossètes sont un monde merveilleux où l′histoire, la culture et la philosophie du peuple sont intimement liées. Ils font partie intégrante de la spiritualité ossète et sont transmis de génération en génération, conservant leur pertinence et leur signification.Les contes de fées ossètes ont une signification philosophique profonde. Ils enseignent le respect des aînés, l′amour de la patrie, la valeur de l′amitié et de la fraternité. Chaque conte de fées n′est pas seulement une histoire, mais une leçon de vie qui aide à façonner les valeurs morales et l′identité du peuple.Ces contes ne sont pas seulement un héritage littéraire, ils sont une source vivante de sagesse qui continue d′influencer la culture et l′art ossètes. Leur importance ne peut être surestimée, car ils contribuent à préserver le caractère unique et l′identité du peuple ossète.Familiarisons-nous rapidement avec nos contes de fées!

  • Добавить отзыв