Désirs
Берардино Нарделла
Berardino Nardella
Désirs
Lâauteur de donne pas de consultation médicale et ne prescrit pas, directement ou indirectement, de traitement pour problèmes physiques, médicaux ou psychologiques sans lâavis autorisé dâun professionnel de santé.
Son intention est dâoffrir des informations générales portant sur le bien-être personnel physique, affectif et mental.
Vous pouvez utiliser les informations contenues dans ce livre, ce qui est votre droit, mais lâauteur décline toute responsabilité relative aux conséquences de vos actes.
Illustration de couverture : "Ship of dreams"de Thomas Budach
Relecture et corrections par Marianna Rossi
Traduit par Lariustrans (https://www.proz.com/profile/2299102 (https://www.proz.com/profile/2299102)).
Crédits
Je tiens avant tout à remercier les lecteurs, sans lesquels écrire nâaurait aucun sens. Je remercie également lâunivers, avec toutes ses créatures et ses merveilles. Un grand merci à mes deux premiers lecteurs : Marianna Rossi, critique passionnée de ma prose, et Andrea Arciello, grand ami dâenfance.
Ma vision est celle dâun monde où chacun mène en paix une existence heureuse,
dans lequel chacun puisse se réaliser et réaliser ses rêves, dans lequel chacun soit en mesure dâexprimer lâunité de son être et contribuer à la beauté de la création. Ma mission est dây croire, celle dâessayer. Berardino Nardella
Table des matières
Crédits (#u5102a429-192a-5ba0-8811-2873b6f48289)
QUE REPRÃSENTE CE LIVRE ? (#u945155af-ea0c-55c4-947e-551083bfccf2)
Première partie Pourquoi nos désirs ne se réalisent-ils pas ? (#u138c83a7-3887-5ebe-9c5a-aef5e33a852d)
LE DÃSIR, ÃLÃMENT MOTEUR DE LâEXISTENCE (#uee118ed8-a37f-58f8-b8ef-345823bfc215)
CARPE DIEM (#u06f2de83-17cf-583e-8c7d-27eda6b72462)
FOI OU ATTENTE CONFIANTE (#u2e7bbd62-fdad-5142-b473-fabc57d21d34)
CONVINCTIONS AUTO-LIMITANTES (#litres_trial_promo)
CONCENTRATION ET ATTITUDES MENTALES (#litres_trial_promo)
PATIENCE ET PERSÃVÃRANCE (#litres_trial_promo)
LâAMOUR DE SOI (#litres_trial_promo)
SONT-CE LES MIENS OU APPARTIENNENT-ILS Ã DâAUTRES ? (#litres_trial_promo)
EST-CE QUE JE LE VEUX RÃELLEMENT ? (#litres_trial_promo)
JE PEUX LE FAIRE ? (#litres_trial_promo)
JE LE FERAI, OU LA TERGIVERSATION (#litres_trial_promo)
LES MYSTÃRES DE LâINCONNU (#litres_trial_promo)
LâÃCHEC (#litres_trial_promo)
ÃTATS DâÃME, OU SAVOIR EN RIRE (#litres_trial_promo)
Deuxième partie Comment parvenir à réaliser nos désirs ? (#litres_trial_promo)
CONSCIENTS - CONSCIENCE (#litres_trial_promo)
JOURNAL DE BORD (#litres_trial_promo)
JOURNAL DES INTENTIONS (#litres_trial_promo)
AUTO-SUGGESTION(S) (#litres_trial_promo)
LA TECHNIQUE DES QUESTIONS (#litres_trial_promo)
EN GUISE DE CONCLUSION (#litres_trial_promo)
BIBLIOGRAPHIE (#litres_trial_promo)
QUE REPRÃSENTE CE LIVRE ?
âLa mer enchante, la mer tue, peut émouvoir, effraie, fait même rire,
disparaît parfois, se déguise en lac, ou bien constuit des tempêtes,
elle dévore des navires, offre ses richesse, ne fournit pas de réponse,
est sage, douce et puissante, imprévisible.
Mais par dessus tout, la mer nous appelle.â Alessandro Baricco
Le but de ce livre est de parvenir à donner les ressources nécessaires au développement des capacités latentes, enfouies au tréfonds de chaque être humain. Chacun dâentre nous sommes est en mesure de réussir ce quâil ambitionne, de réaliser tous ses désirs, dâobtenir ce que les autres ont obtenu. Dès lors, comment se fait-il que certains réussissent là où dâautres échouent ? Pourquoi ne parvient-on pas à obtenir ce que lâon désire ? Tel est le sujet de ce livre: il analyse où nos attitudes bloquent notre pleine et entière réalisation, il fournit des outils utiles pour réorganiser notre existence et lâorienter vers lâaccomplissement de nos espérances. Notre vie est comparable à un voilier qui sillonne les mers. Nous sommes le commandant de ce navireet, avant toute chose, nous devons choisir une destination. En fonction de nos désirs, nous pourrions faire le choix de naviguer sur telle et telle mer, dâexplorer de nouveaux territoires, de rechercher des trésors cachés en des lieux inaccessibles, dâessayer de dépasser les limites du monde connu et nos propres limites, de visiter des lieux exotiques, de faire le tour du monde.
Mais sans direction précise, sans réellement savoir où aller, nous partirions sans but ni réel enthousiasme; a contrario fixer un but nous donne lâémotion et lâambition dây parvenir, le bonheur dâapprocher de la destination, enfin nous procure de la joie pendant toute la durée du voyage.
Fondamentalement il nous faut comprendre que nous sommes le commandant de ce navire: câest nous qui vivons notre existence, donc nous devons obligatoirement le diriger vers le but prédéfini.
Si nous en abandonnons le commandement à dâautres, nous ne serons plus en mesure de le gouverner ni de rejoindre les rivages que nous nous étions promis dâaborder.
Si nous laissons quelquâun dâautre prendre le commandement, notre voilier naviguera sur des mers que dâautres auront choisies pour nous et nous ne saurons pas si ce voyage pourra nous apporter joie et bonheur, satisfaction et réalisation de nous-même. Par dessus tout, nous ne serons pas en mesure de corriger le cap de ce navire dont nous nâaurons pas le commandement, de rectifier sa route lorsque nous verrons des obstacles capables de nous faire échouer oude détruire notre bateau -tels quâécueils ou icebergs-. Nous ne pourrons pas éviter lâorage qui se profileà lâhorizon: inévitablement nous y serons entraînés; inutile dâessayer de nous abriter pendant la tempête, nous serons le jouet des éléments déchaînés, du sort que nous réservera la mer. Naturellement il y aura toujours des tempêtes même quand nous maîtriserons notre voilier; en tout état de cause nous pourrons les éviter ou les affronter de la meilleure des manières, en carguant ta voile et en lançant une ancre flottante à la mer. Chaque tempête enrichira notre expérience et, à condition dâen tirer les enseignements utiles, nous serons mieux armés pour la prochaine. Ce ne seront niles tempêtes, ni les vents contraires oulâadversité qui ralentiront le commandant si ses objectifs sont fermes, si le butquâil sâest choisi lui tient à cÅur et fait partie intégrante de son existence: tôt ou tard il atteindra sa destination. Et lorsque que nous serons arrivés? Inévitablement ce sera une grande source de joie et de satisfaction.
Mais nâimporte quel loup de mer ne saurait sâen contenter et, tôt ou tard, son navire lèvera lâancre pour explorer de nouvelles mers, découvrir des terres émergées de nulle part, rechercher de nouveaux trésors, atteindre de nouveaux rivages.
Telle est lâexistence: un voyage à la perpétuelle recherche de nous-mêmes et de ce que nous pouvons faire, une source inépuisable dâopportunités et de découvertes. Nous sommes les commandants qui naviguons sur ces eaux qui représententle monde, la vie, notre existence et celle des autres.
Nous le faisons avec ce navire qui représente lâensemble de notre être, de tout notre corps.
Il est donc importantde sâen occuper, de faire en sorte quâil soit en état de naviguer et nâembarque point lâeau -chose extrêmement dangereuse en pleine mer qui pourrait nous empêcher de rejoindre les terres promises-.
Une dernière pièce manque à cette image métaphorique de lâexistence: notre esprit, rôle rempli par lâéquipage. Par esprit on entend ici lâinconscient, les neuf dixièmes des fonctions cérébrales dont nous ne sommes pas conscients.
Ces fonctions sâoccupent de lâêtre vivant, à commencer par la survie laquelle préside à nos fonctions vitales, et aboutissent à cet ensemble quâon appelle le caractère, câest-à -dire la somme de nos expériences vécues (et imaginées) qui sont enregistrées dans notre inconscient.
Lâéquipage est fondamental sur un navire car le capitaine, seul, ne pourrait réussir dans son entreprise. Bien au contraire, le fait de disposer dâun groupe dâhommes robustes et fidèles rendrala navigation plus svelte et lâentreprise deviendra possible. Que faire dâun tel équipage chacun nâen faisait quâà sa tête ?
Si les tâches nâétaient pas clairement distribuées ?
Si sévissait lâanarchie ou si couvait une mutinerie ?
Notre vaisseau redeviendrait ingouvernable et les flots lâentraîneraient à la dérive. Dâoù lâimportance de disposer dâun équipage sous les ordres du commandant: quâil soit instruit sur ce quâil doit faire, entraîné, rendu efficace grâce à un travail assidu et à lâexpérience accumulée. Comme vous le savez le gouvernail doit être tenu en permanence car lâonde tend à le faire oscilleret à dévier le navire de sa route; il faut quelquâun qui observe le cap indiqué par la boussole et qui le corrige à tout instant.
Le capitaine pourrait le faire mais pas pendant lâintégralité du voyage.
Si nous avons bien entraînés nos hommes nous pourrons, en tant que commandant, passer des nuits tranquilles parce que nous leur ferons confiance, leur aide nous sera acquise, car notre volonté sera également partagée par eux. Arrivés à ce point et quoi quâil advienne à lâextérieur, nous pourrons nous reposer sur notre monde intérieur, à la fois guide et assistance: nous pourrons faire confiance à notre fidèle équipage. Câest le but du présent ouvrage: nous faire assumer le rôle auquel nous sommes destinés, celui du commandant, prenant soin de son embarcation, la menant où bon lui semble, entraînant et dirigeant lâéquipage afin quâil le soutienne pendant la traversée. Lorsquâon assume une telle responsabilité, rien ne nous interdira dâambitionner, de chercher, de vouloir, dâêtre ce que nous souhaitons être, quâil sâagisse dâun pirate romantique, dâun aventurier oudâun explorateur de lâinconnu. Quand on sâaperçoit que le voyage a déjà commencé maisquâil nâest jamais trop tard pour redresser la barre, à ce moment-là débutera réellement lâaventure. Finalement il ne tient quâà nous de la vivre et, une fois établi le cap, le but sera à notre portée, les terres que lâon sâétait promis de visiter nous tendront les bras. Enfin peut-être entrerons-nous un jour dans la légende, dans la galerie des personnages mythiques; reconnu comme précurseur, nous découvrirons dâautre continents dont nul avant nous nâavait envisagé lâexistence. Bon voyage capitaine, bonne fortune dans votre route et que la mer vous soit favorable!
Première partie
Pourquoi nos désirs ne se réalisent-ils pas ?
LE DÃSIR, ÃLÃMENT MOTEUR DE LâEXISTENCE
Nous aussi sommes constitués du matériau des rêves ;
lâespace et le temps dâun rêve contiennent notre brève existence.
William Shakespeare
Le désir est lâauthentique force que nous utilisons tout au long de notre existence.
à la notre naissance nous venons au monde totalement âvidesâ : nous sommes des êtres qui ne se rendent compte ni dâeux-mêmes ni de lâunivers environnant.
Les tout premiers temps de notre existence sont dominés par lâinstinct de survie, comme nâimporte forme de vie sur la planète -minéraux compris qui, quoique privés de ce quâon nomme âvieâ au sens biologique du terme, sont dans une sorte de compétition pour se gagner une place dans lâunivers, à lâintérieur de lâexistence-.
Même parmi nos cellules et au niveau des atomes -quoique nous soyons un ensemble complexe dont ils ne peuvent se détacher- une sorte dâinstinct de conservation non conscient est bien présent.
Le nouveau-né se préoccupe instinctivement de sa survie : il est au niveau zéro de la pyramide de Maslow -cette pyramide créée pour représenter la hiérarchie des besoins humains en matière de réalisation personnelle-.
Cette échelle représente la réalisation de lâindividu et, pour parvenir au sommet, donc à son entier accomplissement, il faut commencer par le premier échelon, le plus élémentaire et nécessaire, avant de parvenir au sommet.
à la base de la pyramide se trouvent les besoins physiologiques (faim, soif, sommeil) ; ensuite vient le besoin de sécurité et de protection ; au troisième niveau le besoin dâappartenance et lâamour (affection des autres) ; au quatrième les besoins dâestime (confiance et respect de soi, reconnaissance et appréciation des autres) ; le dernier niveau est lâaccomplissement de soi.
Afin dâêtre satisfait, chaque besoin a besoin dâune énergie particulière quâon appelle désir.
Sans désirs lâêtre humain ne parviendra jamais à la réalisation de soi ni à une position de prestige.
Sâil ne la désire pas il ne pourra même pas fonder une famille et être entouré dâaffection, il ne pourra pas se sentir en sécurité.
En fait, en ce qui concerne la survie, les désirs sont automatiques, inconscients, et sont ainsi faits que lâindividu souhaite vivre avant toute chose.
Songeons aux actes sexuels : la nature a bien fait les choses et ces actes procurent à tous ceux qui les pratiquent des sensations et des plaisirs tellement forts quâon ne puisse sâen passer, ceci étant bénéfique au renouvellement de lâespèce.
Revenons à notre nouveau-né : à un certain point, dans la masse dâinformations quâil reçoit et qui lui fournit peu à peu une représentation du monde extérieur, donc de lui-même, apparaît ce quâon nomme âpersonnalitéâ, cet identifiant qui caractérise telle personne de façon univoque et non-répétitive.
Quâest-ce qui, à ce moment, ressort de la personnalité au travers du jeu, la manière de sâexprimer du bambin selon le contexte dans lequel il se trouve ? Comment va-t-il affronter son existence ?
Grâce au désir.
Le désir naît comme élément moteur de lâexistence des individus, intentionnellement, et il se mahifeste tout au long de de la vie.
Donc chacun de mes désirs est une intention et je désire tout au long de mon existence.
Ceci peut paraître étrange mais il en va effectivement ainsi : nous sommes habitués à percevoir nos désirs comme quelque chose de qui nous dépasse, dâirréalisable, dâinaccessible ou pour lesquels nous aurons à faire des sacrifices. Alors quâen réalité notre existence est ponctuée de désirs, grands ou modestes : comme le désir de paraître, dâêtre, de sembler, dâobtenir, dâagir, dâessayer, de chercher, de croire, de savoir, de vouloir, de posséder, de pouvoir...
Ceci est clairement perceptible chez les enfants : il suffit de les observer pendant leurs jeux pour noter combien sont envahissants leurs perpétuels désirs ; lâadulte au contraire, bien que tout ceci nâait pas disparu, sâefforce de masquer, du moins en partie, son âmonde des désirsâ, ne dévoilant que ce quâil estime convenable ou réalisable selon les circonstances et les personnes présentes.
Le désir peut être défini comme lâélément moteur qui pousse tout notre être dans différentes directions, directions fixées par nous en fonction de nos désirs.
Le désir pousse à lâaction, il provoque les comportements, tant le désir que son opposé, câest-à -dire le souhait quâà lâinverse quelque chose ne se produise pas.
Il est toujours question de désir, défini en négatif puisquâil sâagit de quelque chose que nous ne souhaitons voir survenir ; ce qui nous conduit parfois à des situations en vue de lâaccomplissement dâune non-réalisation !
Ceci peut sembler étrange quoiquâil advienne assez fréquemment : le fait de focaliser nos pensées sur ce que nous ne voudrions pas quâil nous arrivât, de les ruminer, conduit notre subconscient à nous prendre au sérieux parce quâil se limite à exécuter nos directives sans les juger a priori. Rappelezâvous de la métaphore de lâéquipage : il ne discute pas les ordres du commandant et se contente de les exécuter.
Dâoù lâimportance de donner des directives précises, un sujet quâon abordera plus avant.
à lâorigine de toutes nos actions se trouve le désir et si celui-ci nâexistait pas, nous nâagirions pas tout bonnement. De là découle le concept que tous les désirs ne nous poussent pas à agir, mais seulement celui ou ceux de plus grande intensité.
Concernant lâintensité du désir, on peut se poser la question suivante : si notre vie est autant et continuellement empreinte de désirs, quâest-ce qui concourt à faire en sorte que nos désirs, du plus simple au plus compliqué, se concrétisent effectivement, deviennent réalité, notre réalité ?
On peut dire quâen gros il faut gravir trois degrés en vue de lâaccomplissement du désir : lâintensité du désir est le premier ; lâattente confiante en sa réalisation est le second ; le troisième est la volonté incessante et persistante orientée vers le désir lui-même.
à la base dâun désir se trouve lâintensité qui lâaccompagne et, plus le désir est dâune réalisation difficile, et dâautant croît lâintensité et notre envie quâil se concrétise, quâil se matérialise dans la réalité.
Lâintensité du désir est comme la mise à feu de la mèche qui fera exploser nos potentialités, élément nécessaire sans lequel nous aurions une bombe potentielle mais sans amorce.
Cette intensité déterminera jusquâà quel point nous ambitionnons ce désir ; les désirs qui naissent comme des caprices à un instant donné puis disparaissent avant de laisser place à dâautres caprices ne pourront jamais sâaccomplir, nâayant pas lâintensité nécessaire qui favoriserait leur réalisation.
câest par lâintensité du désir que nous luttons pour quâil se réalise car câest ainsi que cette intensité est vécue : une bataille pour conquérir ce à quoi nous aspirons.
Toutefois un tel déploiement dâénergie ne suffit pas et, au contraire, il sâaffaiblit si nous manquons dâéléments de second degré indispensables à sa réalisation : il faut attendre que notre désir se réalise, tôt ou tard, et ne pas abandonner la lutte au premier choc ou lors dâun premier échec.
Lâattente est un passage nécessaire et obligé.
Songez au projet de construction dâune maison : le désir naît de lâenvie de posséder une habitation aménagée selon certains critères. Lorsque ce point est acquis la maison ne devient pas réelle comme par miracle ; au contraire il y a les délais de réalisation et au cours du chantier peuvent survenir des changements inopinés dans le projet ou des imprévus qui vont altérer le projet initial, prolongeant dâautant lâattente.
Mais tout ces contretemps ne feront pas démordre le constructeur qui, au final, obtiendra ce quâil sâétait fixé.
Quelque soit le désir, soit quâil implique dâêtre et dâagir dâune certaine façon, soit quâil pousse à rechercher autre chose dans lâunivers environnant, lâattitude pertinente est de croire que le désir sâaccomplira tôt ou tard, et cela tant que nous le voudrons.
Exprimé différemment, je ne pourrai jamais rien obtenir si je nâattends pas quelque chose et si je ne dirige pas mon monde intérieur vers le désir, vers un but précis à attendre.
Tout ce qui vient dâêtre écrit peut prêter à malentendu parce quâil serait facile dâobjecter que, en voulant devenir riche je me retrouverai devant une impasse semblable à ce quâénonce le proverbe : qui vit dâespoir meurt de désir.
Ici nous ne parlons pas toutefois dâ espérer mais dâattendre avec confiance : je sais que je lâobtiendrai parce que mon désir est intense et ma volonté est constamment tournée vers sa réalisation. Ce qui peut également sâénoncer ainsi : un désir naît, devient prépondérant au milieu de mes pensées, se transforme en attente confiante parmi mes sentiments ; enfin ma volonté pousse à sa réalisation au travers de mes actions.
Ceci est plus quâune simple spéculation intellectuelle ; si nous regardons autour de nous, et quoi quâon en dise ou quel que soit le résultat obtenu, le désir a forcément emprunté ce chemin.
Rien de tout ce qui existe nâaurait pu être si un désir nâen avait décrété la naissance, initialement au seul niveau mental.
Toute idée naît du désir : Archimède dans sa baignoire, au moment où lâintuition lui traversa lâesprit et quâil sâécria eurêka ( jâai trouvé !), avait le désir de découvrir cette chose ; autrement lâidée nâaurait fait quâeffleurer son esprit et, nâayant pas trouvé de terrain approprié à la recevoir, sâen serait allée.
La confiance en soi est la meilleure qualité que chacun dâentre nous puisse posséder en propre, câest lâingrédient nécessaire pour réussir, en sus de lâespoir optimiste, le tout nâétant pas suivi aveuglément mais passé au crible de la raison.
Sans optimisme, sans confiance en soi, sans espoir, notre énergie sâéteint, nous cessons de lutter, nous jetons lâéponge.
Nous arrivons au troisième degré nécessaire, celui de la volonté, axée en permanence sur la réalisation
La volonté est une immense force à notre disposition qui littéralement nous permet de faire tressaillir le monde.
Cette dernière est très puissante et elle est illimitée en termes de disponibilité et capacité. Ce qui signifie que lorsquâon veut quelque chose, initialement on la désire, puis on dirige instamment sa volonté sur lâobjet du désir ; enfin la chose, tôt ou tard, advient par la force des choses après une attente confiante. Ceci parce quâelle sera passée par toutes les étapes indispensables.
Toutefois la volonté a besoin de quelque chose qui lâaiguillonne : ce quelque chose nâest autre que lâardeur du désir ; ainsi se conclut et recommencera de nouveau le cycle.
On nâéchappe pas à cette règle : lorsquâelle est appliquée on obtient toujours le résultat escompé. Lâinverse, câest-à -dire si on ne souhaite pas que quelque chose advienne, sâagissant dâun désir constamment présent à notre esprit lequel sâest transformé en attente confiante dans le fait que nous ne souhaitions pas que la chose se produise, a fait en parallèle agir notre volonté en ce sens.
La volonté est action, câest le fait de se mettre en mouvement afin de concrétiser nos propres désirs, tout ce qui meut lâensemble du mécanisme. En fait la majeure partie des personnes qui croient ne pas pouvoir réaliser leurs propres désirs est restée dans la phase passive du désir -celle du rêve, de lâimagination- mais nâa pas suffisamment de foi pour concevoir quâun tel objet puisse être atteint ; ces personnes, par conséquent, ne parviennent pas à tirer de leur propre volonté ce qui les pousserait à agir dans la direction du désir.
Il suffit de le savoir pour obtenir ce quâon désire ; si on nây parvient pas câest quâentrent en jeu dâautres facteurs qui rendre vains nos efforts ; la suite sera une analyse plus approfondie de ces facteurs.
Parvenus à ce point nous verrons les mécanismes qui se déclenchent en nous pour saboter le premier et les deux degrés successifs, nous empêchant dâattendre nos objectifs.
CARPE DIEM
Cueille la rose quand vient lâinstant, car tu sais que le temps vole...
Et la même fleur qui aujourdâhui est éclose demain se fanera
Walt Whitman
Carpe diem, cueille lâinstant. Câest ici que commence lâanalyse des blocages et des limitations à notre succès, à notre réalisation, à lâaccomplissement de nos désirs.
Carpe diem est une locution latine extraite d'un poème d'Horace (Odes 1, 11, 8) que l'on traduit en français par : âCueille le jour présent sans te soucier du lendemainâ et libéralement traduite en âcueille lâinstantâ du fameux film interprété par Robin Williams, Le cercle des poètes disparus. Il serait opportun de la compléter avec la suite du vers : â quam minimum credula posteroâ, et âsois la moins crédule possible pour le jour suivantâ
Il sâagit dâune invitation à apprécier ce que lâon a, de jouir chaque jour de ce que la vie nous offre étant donné que le futur nâest pas prévisible.
Une telle philosophie est basée sur le constat quâil nâest pas donné à lâhomme de connaître lâavenir ni de le déterminer ; lâhomme est libre de gérer sa vie et, par voie de conséquence, son temps.
En fait, dans le vers précédent, Horace écrit : â Dum loquimur, fugerit invida aetasâ, âPendant que nous parlons, le temps jaloux sâenfuit.â.
Lâhomme ne peut agir que sur le présent et câest donc en vivant dans le présent quâil doit sâefforcer de cueillir les occasions, les opportunités et les joies qui se présentent au jour le jour, sans conditionnement dérivant dâhypothétiques espérances ni de crainte anxieuse pour le futur. Ce point est dâune importance fondamentale mais il est pratiquement ignoré par la grande majorité des individus.
Si nous devions nous demander qui nous sommes, ou quels termes nous définissent, la description que nous donnerions de nous-même serait indubitablement liée à un passé proche ; nous ferions référence à un nombre déterminé dâ âétiquettesâ ou de définitions que nous nous serions auto-appliquées ou que dâautres nous auraient attribuées, voire un mélange des deux.
Parmi toutes celles-ci il y en aura, je lâespère, de positives telles que, par exemple : je suis intelligent, je suis gentil, jâétudie bien, je joue bien au foot et ainsi de suite. Pour la grande majorité de la population toutefois, dâautres seront négatives ou limitatives, ainsi : je suis laid, je ne sais pas faire, etc...
Je renvoie pour lâanalyse de ces propos au chapitre sur les convictions auto-limitantes où elles seront traitées de manière exhaustive. Pour le moment je désire mettre lâaccent sur lâimportance de lâinstant présent, unique et éternel, si cher aux religions orientales.
Le temps compris comme un flux, comme le ruissellement des évènements, est pour nous un grand mystère, une sorte de dimension dont ne nous pouvons nous détacher dâaucune façon.
En termes dâastrophysicien il est inséparable du mouvement des astres et constitue, selon la célébrissime théorie de la relativité dâEinstein qui complète ce quâavait énoncé Galilée dès le dix-septième siècle, lâespace-temps.
Le mouvement des astres crée le temps et nous, partie dâun tel système, y sommes assujettis, nous ne pouvons y échapper.
Bien que notre vie soit formée dâun ensemble de tranches de vie lesquelles, mises ensemble, forment la ligne temporelle dans laquelle nous avons vécu et continuerons à vivre, nous vivons pratiquement dans un éternel présent : au sens où chaque instant de notre existence, dès lâinstant où il a été vécu, devient du passé et ne peut plus être vécu, sauf en esprit.
On peut en dire autant du futur, une série de possibilités logiques qui pourraient se vérifier mais qui, elles aussi, nâexistent que dans notre cerveau.
Certes, dâun côté nous sommes assujetti au temps sans espoir dây échapper, dâautre part il est vrai quâen réalité nous ne vivons que dans le présent, la seule dimension qui existe pour nous.
Une fois lâinstant passé, tels que nous lâécrivions tout à lâheure, il devient le passé et nâexiste plus du point de vue physique ; il nâexiste que comme âeffetâ de ce que nous avons fait et pensé.
Au contraire, le futur nâexiste que comme dimension dans notre mode de pensée, il nâexiste quâà partir du moment où nous y projetons nos espoirs ou nos inquiétudes.
Donc nous sommes bien la somme de nos passés mais, bien que nous en soyons le produit, le passé a cessé dâexister et il pourrait disparaître à lâintérieur de nous-mêmes si nous cessions de nous y reporter et à nous juger par rapport à lui.
Le futur est déterminé par nos actions et nos décisions de lâinstant présent et, bien quâil soit lié à lâincertitude, à ce que dâaucuns définissent coïncidences et dâautres le destin, il demeure un sous-produit de ce que je fais à lâinstant présent. Donc jâécrirai un livre dans le futur -et tout va bien- ; mais si je ne devais jamais taper sur un clavier dâordinateur ou de machine à écrire (ou employer plume et papier, pour les amoureux de la belle écriture), ce futur ne se réalisera jamais.
Lâinverse est également vrai : si tout porte à croire que le futur est déjà acquis par ce que nous faisons dâhabitude -comme le fait de se rendre au travail tous les jours-, rien ne garantit que nous nous y rendrons demain ; nous pourrions tomber malade, avoir un accident ou rencontrer la femme/lâhomme de notre vie ; nous pourrions dévier de notre route et nous rendre à lâaéroport ; nous pourrions devenir riches parce que le billet de loto acheté était le gagnant du gros lot, et ainsi de suite.
De là découle lâimportance fondamentale de lâinstant présent, toujours contrastée par notre esprit lequel a tendance à sâattarder sur le passé ou le futur, précisément à cause du fait décrit précédemment : lâexposition de notre ego avec lâensemble des actions passées. La vie est une succession de ces éternels instants présents ; notre esprit tend toutefois à les avoir en horreur parce que notre ego, câest-à -dire notre personnalité basée sur la somme de nos passés, a besoin dâun continuum temporel pour pouvoir sâaffirmer, afin dâexister.
Mais il est aussi notre prison parce dans le passé se dissimulent des évènements qui nous ont blessés et qui ont encore une influence sur notre présent, comme nous le verrons par la suite.
Dans ce chapitre nous parlons au contraire de lâinstant présent et comment, aux fins de réalisation de nos propres désirs, il soit de la plus haute importance dâêtre au bon endroit, au bon moment, ou bien dâaccomplir lâaction juste guidés par lâinstinct ; donc vivre lâinstant présent au lieu de le rejeter.
Plus précisément combien de personnes ont agi dâinstinct, sans même y penser, action qui sâest révélée plus tard comme la meilleure chose à faire dans certaines circonstances ?
Combien, au contraire, regrettent de ne pas avoir accompli les actions que, dâaprès eux, ils auraient dû faire mais que, avec lâombre dâun doute, ils ont ajournées et, par voie de conséquence, lâoccasion a été perdue ?
Ruth-Inge Heinze (1919 - 2007), anthropologue allemande, évoque un épisode quâelle vécut en Allemagne au cours dâune attaque aérienne pendant la seconde guerre mondiale : nâayant pas eu le temps de rejoindre un refuge, elle se trouvait sous le portail dâentrée dâun immeuble afin de sâabriter des projectiles et des bombes. Elle raconte : âà un instant donné jâai eu lâimpulsion de courir dans la rue jusquâà lâimmeuble le plus proche, distant dâune centaine de mètres. Jâéchappai par miracle aux éclats de shrapnel [ projectiles creux dâartillerie contenant des balles] qui tombaient autour de moi. à lâinstant où jâatteignais lâimmeuble voisin, le premier édifice où je mâétais abritée fut touché par une bombe et totalement détruit.â.
Que se serait-il passé si, au lieu de suivre cette impulsion, le Docteur Heinze sâétait arrêtée à réfléchir sur le danger quâelle courait en sortant dans la rue ?
Ceci est un évènement communément appelé âpressentimentâ ou, selon lâexpression du Docteur Julia Mossbridge, âactivité anticipatoire anormaleâ.
Voici un extrait de la Chartreuse de Parme de Stendhal : âTout à coup, à une hauteur immense et à ma droite jâai vu un aigle, lâoiseau de Napoléon ; il volait majestueusement, se dirigeant vers la Suisse, et par conséquent, vers Paris. Et moi aussi, me suis-je dit à lâinstant, je traverserai la Suisse avec la rapidité de lâaigle [â¦] A lâinstant, quand je voyais encore lâaigle, par un effet singulier mes larmes se sont taries ; et la preuve que cette idée vient dâen haut, câest quâau même moment, sans discuter, jâai pris ma résolution et jâai vu les moyens dâexécuter ce voyage.â
Donc que se passe-t-il lorsque nous avons un désir ? Avons-nous la capacité et les forces pour le réaliser ? Dans quelle mesure le monde extérieur concourt-il à son éventuelle réalisation ?
Si nous voulons nous reposer sur un avis scientifique, arrivés à ce point il est nécessaire de parler de lâun des pères de la psychanalyse, le célèbre Carl Gustav Jung et son concept de synchronicité ou âprincipe des relations acausalesâ.
Dâun point de vue scientifique, normalement dans tout ce qui survient il y a un lien, à chaque effet correspond une cause : câest le principe de la causalité.
à lâinverse, Jung découvrit des phénomènes où cette règle ne sâappliquait pas et, pour cette raison, parle de liens acausaux.
La synchronicité est donc une série dâévènements où le monde intérieur est relié au monde extérieur, sans lien apparent, comme si les choses et les personnes étaient reliées entre elles par un fil ou un réseau invisible.
Jung nomme ce réseau inconscient collectif, là où la psyché de chaque individu se fond avec celles des autres dans un champ sans espace ni temporalité. Dans ce champ peuvent se produire des phénomènes inexplicables dâun strict point de vue scientifique, du fait de lâabsence du principe de causalité.
Dans un épisode célèbre de son livre âLa synchronicité, principe de relations acausalesâ il parle dâune patiente très éduquée, au rationalisme cartésien si développé quâil lui était devenu impossible de la faire progresser. Elle eut à un moment décisif du traitement un rêve dans lequel elle recevait en cadeau un scarabée doré. Pendant quâelle rapportait le rêve, un insecte, en volant, heurtait la fenêtre à lâextérieur : câétait un hanneton scarabéide qui offrait une étroite analogie avec le scarabée doré. Devant un tel cas, qui ne sâest jamais reproduit, la patiente réagit enfin positivement à la cure.
La synchronicité est quelque chose qui ébranle nos certitudes, brise notre vision étriquée et préconditionnée de lâunivers et nous dispose dâune façon différente par rapport à qui nous sommes et à ce que nous pouvons faire ; elle nous met en relations avec notre inconscient le plus profond et nous réintroduit au mystère de la vie.
Les coïncidences, ou appelez-les comme bon vous semble, nâexistent pas : tout survient selon des liens et des principes dont lâêtre humain nâest pas totalement conscient et quâil ne parvient ni à contrôler et encore moins à prévoir.
Ceci ouvre la porte à lâémerveillement, à la stupéfaction, au âtout est possibleâ, âtout peut arriverâ, au miracle.
Câest ce qui fait sortir le génie de la lampe qui le contenait et nous permet dâexprimer et voir se réaliser nos désirs.
Cueillons lâinstant, donc, nâhésitons pas lorsque surviennent des circonstances qui pourraient nous rapprocher de nos désirs : elle sont là pour nous aider.
Le doute et lâincertitude qui nous tenaillent nous font rater le coche et nul ne sait quand il repassera : câest un axiome bien connu.
Aucune crainte, aucune incertitude, ne doivent nous assaillir lorsquâadviennent des synchronicités en relation avec nos désirs ; elle viennent à nous parce que notre inconscient a travaillé pour nous afin dâobtenir ce que nous désirions et, dans son champ collectif, il nous a trouvé une chance, une voie à suivre.
Mais si nous ne les suivons pas, inutile de désespérer ensuite : nous avons fermé la porte qui, de façon quasi-magique, sâétait ouverte devant nous.
FOI OU ATTENTE CONFIANTE
La où finit la raison commence la foi.
Søren Kierkegaard
On traitera dans ce chapitre dâune qualité indispensable à lâaccomplissement de nos désirs, les nécessaires fondations qui en forment la base et sans lesquelles toute notre construction sâeffondrerait : à savoir la foi, la conviction quâon obtiendra ce que lâon désire.
La foi: de quoi sâagit-il ?
Nous avons tous une idée approximative de ce mot, la quelle est probablement liée à des concepts religieux; mais cela ne donne quâune idée partielle de ce quâon veut exprimer par âavoir la foiâ ou âfaire confianceâ.
En effet la religion nous fournit lâexemple le plus accompli de ces mots, en lâoccurrence croire en un monde déterminé ou en un être situé au-dessus ou en dehors de notre univers, à propos duquel nous nâavons aucune preuve dâexistence et sur lequel nous ne pouvons bâtir que des hypothèses.
Rien ne prouve que le texte sacré adopté par une religion donnée soit meilleur que les autres, voire inspiré par la divinité en personne.
En dâautres termes nous sommes invités à croire sans preuve à lâappui, à faire confiance à quelque chose dâindémontrable.
Il est évident que tout le monde nâest pas disposé favorablement envers ces croyances parce que chacun dâentre nous fait siennes certaines convictions dans la vie ; chacun a son credo, pas quâau sens religieux du terme, sâimagine réussir ou pas, croit savoir ce qui est juste et ce qui ne lâest pas, ce qui est vrai et ce qui ne lâest pas, et ainsi de suite.
Le monde tel que nous le percevons nâest pas celui que nous percevons: il est la représentation que nous nous en faisons, créée par nos sens et nos croyances.
Dâaprès la psychologie, la représentation que nous nous faisons du monde crée une carte dans notre esprit, carte à partir de la quelle nous évaluons ce qui nous entoure.
Rappelons toutefois que la carte nâest pas le territoire.
Aussi détaillée que soit une carte elle ne pourra jamais remplacer lâexpérience directe, tout comme une description des îles Hawaii ne nous permettrait pas dây être physiquement.
Dans chacun dâentre nous existe un système de croyances qui caractérisent toute notre existence, qui forment notre monde intérieur ainsi que notre représentation du monde externe.
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